Vie de merde

par **Vincent More** Ven 11 Mar - 14:30

Vincent posa la main sur son réveil. Il détestait se réveiller. Chaque matin était synonyme de galère, pour lui. L'écran affichait 06:29. Il ne serait donc officiellement en retard que dans trente minutes passées. Il referma les yeux, et vit en les rouvrant que le réveil affichait 07:02. Il ne lui avait pourtant pas semblé avoir senti passer plus d'une seconde. Il resta là, affaissé comme un gros sac à patate, les yeux flous et les cheveux en pétard, se demandant, comme chaque matin, s'il allait se lever pour aller bosser ou s'il resterait plutôt au chaud dans son lit. En quelques instants, le pour et le contre s'affrontèrent dans son esprit dans une bataille épique et sans merci. Il avait besoin d'argent. Vraiment ? Oui... Et puis non... Pourquoi, d'abord ? Tout ça est tellement inutile. Oui mais il faut le faire. Mon cul, c'est de la merde. Allez, debout. Je t'emmerde, j'ai sommeil. Putain, ça me fait chier. A 07:08, il se leva mollement et enfila ses habits du jour précédent, qui étaient aussi ceux du jour précédent, avant de passer à peu près trois secondes devant son miroir pour se recoiffer à la va vite et passer de l'eau sur sa bouche baveuse. Ses yeux trahissaient cruellement son manque de sommeil et son abus de boisson malgré son jeune âge. Tant pis. Il enfila ses chaussures et son manteau, et sortit affronter le froid matinal avec résignation.

Pigalle. Même de bon matin, cette avenue était glauque. On pouvait voir sur les trottoirs les restes laissés par les fêtards de la veille. Une pute ou deux tentaient vainement d'attirer un dernier client avant d'aller se coucher, et les sex-shops levaient leurs rideaux de fer, exhibant leurs produits pour la plupart immondes et de très mauvais goût sans aucune pudeur. Tout ça n'avait rien de sulfureux. C'était seulement sale et moche. Un vent glacial et désagréable vint mordre la nuque de Vincent qui tentait désespérement de marcher aussi vite que possible, apercevant au loin le supermarché où il travaillait. Il se voyait déjà en train d'inventer une excuse à la con à sa patronne qui à coup sûr allait le faire chier. Et oui, on ne paye pas les gens à dormir ! D'un côté, il s'en foutait. D'un autre, ça lui donnait envie d'exploser. Il passa les portes du magasin, tentant d'esquiver ses collègues qu'il n'aimait pas, et s'engouffra dans le couloir réservé au personnel au fond duquel il entra dans les vestiaires pour déposer ses affaires dans son casier. Il avait encore oublié son cadenas. Bof, il n'y avait rien à voler dans ses poches, de toute façon. Il enfila son gilet de travail au dessus de son T-shirt et pointa en vitesse avant d'aller travailler. Il y avait quelque chose d'appréciable dans ce job : Au moins, il pouvait le faire avec son Ipod dans les oreilles...

Chaque geste était aussi machinal que de se brosser les dents. Aller chercher la marchandise. Ouvrir les cartons. Prendre les produits. Ranger les produits. Et ainsi de suite. Souvent, son manager venait le voir pour lui intimer une mission spéciale, du genre : Descendre à la broyeuse pour aider un collègue, changer de rayon, s'occuper des salades vertes ou monter dans le bureau du directeur. Cette mission là était sans doute la pire. Elle annonçait jamais une promotion, bien au contraire. Mais au moins, ça le changeait de ces boulots où il fallait être en contact avec les clients. Là, il n'avait qu'à faire ce qu'il devait faire, et personne ne venait trop le faire chier. Il s'échappait dans sa musique, rêvait de là où il aurait pu être - partout sauf ici - et des jolies filles qu'il rencontrerait. Une vraie vie de merde. Le pire, se disait-il, c'est qu'ils étaient des millions comme lui à vivre une vie de merde comme celle là. Pourquoi personne ne se rebellait, alors ? Pourquoi personne ne levait une armée de gens de merdes pour aller prendre d'assaut l'Elysée et reprendre la Bastille ? On est tous formatés. On est programmés pour avoir des vies de merde. On nous a convaincu, toute notre vie de merde, qu'on était des grosses merdes. Et putain, ça marche... Vincent était jeune, beau et intelligent. Et Vincent était convaincu d'être une grosse merde.

A midi, il prit une pause d'un quart d'heure pour fumer deux cigarettes. Il aurait pu manger un sandwich, mais il préférait fumer. Et puis, ça lui ferait plus d'argent pour se payer une bière ce soir. Et quand l'heure de la quille arriva, il remonta prendre ses affaires et se cassa vite fait. Pour partir, il était toujours à l'heure. Pile à l'heure. Il dépassa le Moulin rouge en se dirigeant vers Place de Clichy pour rejoindre son bar de prédilection, évitant comme il le pouvait de se faire avoir par une rabatteuse de bordel. Ces filles là étaient de vraies pestes. Une fois qu'elle t'attrapaient le bras, elles te lachaient plus. Le pire, c'est que pour la plupart, elle étaient moches... Enfin, il poussa les portes du bar qui venait à peine d'ouvrir - Il était 17h - et s'assit devant le barman en lui serrant la main.

- Alors mon dépressif ! Comment tu vas ?

- Ca va... Tu me sers une bière s'il te plait ?

- Ca marche !

Thèse et antithèse. Le barman était un métalleux débordant de vie et totalement extraverti, tandis que Vincent semblait sorti d'un vieux film muet en noir et blanc. Cela étant, ils étaient devenus amis et s'adoraient. Le bar avait une ambiance très rock, et la décoration qui allait bien avec. Toute la faune underground du nord de la capitale s'y retrouvait le week end. Mais en semaine, c'était plus calme. Et cela ne déplaisait pas à Vincent, qui discuta pendant deux heures avec les quelques habitués qui se présentèrent, avant de repartir, le ventre toujours vide depuis le matin, rempli uniquement de quelques bières bien fraîches. Il se rendit compte en se levant que ce soir encore, il avait un peu abusé, et se mit en route en se disant qu'il achèterait une bouteille ou deux pour se finir une fois chez lui. De nouveau, il du affronter les rabatteuses, les esquivant l'une après l'autre, jusqu'au moment fatidique. L'une d'elle réussit à lui attraper le bras et s'y accrocha comme si sa vie en dépendait. S'en suivit alors une joute verbale d'une intensité sans précédant.

- Salut ! Tu parles français ?

- Oui... Je suis pas intéressé...

- Allez, viens ! Je te fais un premier verre à 5€ !

- Non merci...

- 3 € ! Juste un verre ça te coûte rien !

Et là, Vincent réfléchit pendant un instant. Un verre d'alcool à 3€ ? C'est pas cher. Tout le monde sait que c'est un attrape con, ces endroits, mais si je bois le verre et que je me taille en vitesse, c'est moi qui les emmerde.

- Bon, ok.

La rabatteuse, assez laide d'ailleurs, lui donna un ticket où été inscrit "3" et le poussa presque à l'intérieur avant de se jeter sur un autre passant. Vincent n'était jamais entré dans ce genre de boîte, et quand il vit enfin ce qu'il y avait à l'intérieur, il se dit qu'il comprenait pourquoi tout le monde se faisait avoir. C'était un bar normal, sauf qu'il était plongé dans les ténèbres et que seules quelques lumières rouges tamisées l'éclairaient faiblement. D'un côté de l'entrée, le bar, et de l'autre, une dizaine de filles à moitié dénudées le regardant comme si elles voulaient coucher avec lui tout de suite. L'une d'entre elle s'approcha et lui proposa de venir avec elle s'assoir plus loin dans la salle, dans un endroit tranquille. Plusieurs tables entouraient une scène où une fille magnifique et nue dansait autour d'une longue barre en métal.

- Tu m'offres un verre ?

- Non, je suis juste venu pour ça.

Répondit Vincent en lui tendant le ticket. La jeune fille le regarda comme s'il s'agissait du pire rapia de la Terre, et lui demanda d'attendre une minute, repartant vers le bar pour commander une boisson. Vincent, quant à lui, profita d'être là pour contempler les courbes somptueuses de la danseuse non loin de lui.

par **Emi Hardwell** Ven 11 Mar - 16:41

Tit tit tit tit tit… Maudit réveil. Emi ouvrit lentement les yeux, emmitouflée sous sa douce et chaude couverture, avant de poser les yeux sur le réveil. 6h30. La jeune femme grogna de fatigue, se frotta les yeux et dans un mouvement las elle se leva de son lit. En sous-vêtements elle s’approcha de la fenêtre qu’elle ouvrit et poussa les volets en grand, l’air frais du matin venant faire frissonner sa peau. Ben quoi ? Ca réveil au moins ! Un sourire au lèvre, Emi se tourna et appuya sur le bouton d’un poste de radio qu’elle s’était procuré dans un marché au puce à quelques euros. Une musique rock et dynamique emplit la salle. Les voisins allaient encore gueuler… Tant pis. La jeune femme chopa des sous-vêtements et des vêtements propres et fila dans la petite salle de bain ou elle prit une longue douche de trente minutes au moins. Sept heures et elle était devant son miroir à se maquiller et à se coiffer, avant de filer préparer son sac de cours. Elle glissa son portable dans sa poche et ses yeux de posèrent une nouvelle fois sur le réveil… 7h50 ?! Elle avait encore raté son bus ! Et elle allait être en retard ! Emi attrapa son sac qu’elle balança sur son épaule et sortie de l’appart’ en courant, le ferma à clé avant de fourrer celles-ci entre quelques cahiers de cours et elle se mit à courir. Quand elle arriva à l’arrêt de bus elle vit celui-ci qui était déjà au bout de la rue… Bon ben tant pis. Elle allait courir, comme chaque matin.

Emi cala donc bien son sac sur son épaule et détala de l’arrêt en passant entre les voitures qui la klaxonnaient. Elle ne prenait même pas la peine de faire des gestes d’excuse, elle courrait aussi vite qu’elle le pouvait. Une fois en retard un élève ne pouvait plus entrer dans l’école… C’était comme une absence. Elle devait donc être la à l’heure, ou pas la du tout. Et vu qu’elle séchait déjà pas mal de cours inutile d’en rater quand elle n’en avait pas l’occasion. Elle arriva devant la grille à 7h59 et se faufila dans la cour juste avant que le gardien ne la ferme. Il la regardait d’un air mauvais… Tous les matins ce vieux grincheux la voyait arriver de justesse à l’heure et espérait qu’elle ne passe pas la grille. Et à chaque fois elle arrivait à une minute prêt… Emi sourit en coin et lui tira carrément la langue avant de rentrer dans le bâtiment ou les élèves faisaient un bruit monstre. Qu’est-ce qu’elle pouvait détester l’école… Emi arriva enfin devant sa salle de classe et la, très populaire dans tout le bahut, les gens qui supportaient les cours avec elle vinrent la saluer. Souriante et de bonne humeur, comme d’habitude, Emi ne manqua pas de leur rendre leur politesse matinale avant de rejoindre la seule personne qu’elle trouvait digne d’intérêt dans ce bahut : Adrien. Une racaille qui foutait rien en cours et qui passait son temps à fumer et à boire. Mais un ami précieux qui l’avait aidé à trouver un appartement, des endroits ou elle pourrait trouver un peu de boulot et surtout qui était la à chaque fois qu’elle en avait besoin. Comme quoi les apparences sont souvent trompeuses. Emi alla donc s’asseoir à côté de lui et posa son sac par terre d’un air nonchalamment.

« Alors ? Bien ? » Demanda-t-il.

Ouais ça va.

« Tu vas au streap ce soir ? »

Ouais. J’aime pas trop ça mais j’ai pas vraiment le choix en ce moment.

« Fais attention à toi, j'aime pas te savoir la bas. Et puis si quelqu'un du bahut te voit... »

Mais t'inquiète pas ! L'interrompi Emi en riant. Dans tous les cas j’ai pas à me justifier. Tout le monde ne peut pas avoir maman-papa sur le dos. Et je vis très bien comme ça.

« Sinon ton prochain concert ? »

Demain soir au bar prêt de chez moi. Je compte sur toi pour venir !

« T’inquiète. »

Le prof entra dans la salle, imposant le silence, et une morne journée de cours commença. Emi et Adrien passaient leur temps à parler, bien que discrètement, et ça dérangeait la prof. Cependant ça faisait bien longtemps qu’elle avait renoncé à les faire taire… C’était mission impossible.

Finalement en fin de journée Emi salua vivement Adrien et les autres avant de sortir du bahut. Elle réussit à attraper le bus et cinq minutes après elle était chez elle. Elle alla se changer, enfilant une tenue de streap-teaseuse qu’elle dissimulerai sous un long trench noir. Pour le moment… Repos ! Emi alla se préparer rapidement un truc à manger qu’elle dégusta devant la télé et quand l’heure fut venue elle alla enfiler son manteau et des talons hauts. Elle ressortie, glissant les clés de l’appart et son portable dans les poches de son trench et partie en direction du club de streaptease. Quand elle arriva elle vit Stéph, une habituée, très jolie fille, mais qui pratiquait aussi la prostitution. Très sympa tout de même. C’était bientôt à elle. Elle passait toujours après Stéph. La musique que sa collègue était en train de rythmer changea finalement et celle-ci quitta la scène. Emi entra alors à son tour… Elle était vêtue d’une robe longue et noire, sobre, et d’un masque type Venise. Elle alla se placer et la musiquer commença… La danse qui suivit entraîna bientôt la perte de la robe, qui dévoila une sorte de tenue excentrique, courte, légère et sexy… En fait il ne lui restait plus que les sous-vêtements. Et le masque… On ne pouvait qu’apercevoir les yeux de la demoiselle et ses lèvres qui souriaient simplement… Son regard se posa bientôt sur un homme à l’air blasé, quelques secondes, puis sa tête tourna à nouveau jusqu’à ce que la musique s’arrête, stoppant Emi dans une position ou les hommes du devant de la scène purent facilement glisser quelques billets dans son soutiens-gorge. C’est avec un sourire et une sorte de petit révérence qu’Emi quitta la scène. Elle alla se r’habiller, enfilant un jean slim en cuir noir et un débardeur de la même couleur qui s’arrêtait un peu au-dessus de son nombril percé, puis prit quelques centimètres avec des talons aiguilles de la même couleur que le reste de sa tenue. Elle se rendit dans la foule, visage à découvert et se rendit à côté de Vincent, qui avait finalement eut son verre pour finalement s’asseoir à côté de lui. Elle lui sourit doucement, plongeant son regard facilement reconnaissable dans celui du jeune homme et prit la parole.

Je t’offre un deuxième verre ? Gratuit. T’as l’air tellement blasé… Proposa-t-elle gentiment.

par **Vincent More** Ven 11 Mar - 19:32

Vincent regarda la jeune fille s'approcher de lui en sachant très bien ce qu'elle allait faire : Son travail. En bref, lui faire boire le plus possible de verre, lui proposer de lui en offrir et sans doute lui proposer un strip tease. Tout parisien avisé sait très bien que les filles qui travaillent dans ce genre de bars à hotesses sont payées au pourcentage de ce qu'elles font consommer à leurs clients. En bref, plus les hommes payent, plus le salaire des hotesses est attrayant. Elle était vraiment très jolie, et Vincent s'intima à lui même la pensée morose qu'il aurait beaucoup aimé avoir une petite amie aussi belle. En général, ses copines étaient plutôt mignonnes, mais il fallait avouer qu'ici, toutes les filles étaient particulièrement canon. Pas étonnant, étant donné la teneur de leur travail. Il la regarda s'assoir en sirotant son verre, pas franchement surpris qu'elle le prenne à partie, étant donné qu'il avait rembarré l'autre demoiselle avec politesse, et fut étonné de l'entendre lui proposer un verre gratuit. Oui, bien sûr... Le verre serait gratuit, mais pas la petite séance de lap dance qui se préparait. Le jeune homme n'était pas dupe et répondit en reposant son whisky sur la table.

- Heu... Si c'est juste un verre, je veux bien. Désolé mais je n'ai pas beaucoup d'argent à dépenser, même si tu es très jolie.

Il avait déjà lu des témoignages sur internet de gens qui s'étaient retrouvés avec des notes astronomiques dans ce type d'endroits, juste en commandant deux cocktails et en se faisant faire une petite danse privée. Et il n'était pas un pigeon. Il regarda en vitesse sa montre qui indiquait qu'il était un peu plus de 22 heures, et estima qu'il resterait ici jusqu'à ce qu'on le foute à la porte parce qu'il ne consommait rien. Il n'avait pas envie de débourser de l'argent, mais malgré tout, il se sentait étrangement soulagé de parler à une belle fille. Même si elle ne s'intéressait pas vraiment à lui et voulait juste gagner de l'argent. C'était les règles du jeu ici. Il du retenir un soupir, songeant que ce genre de nana ne lui lancerait même pas un regard dans la rue. Ici, tout semblait plus facile. C'était un monde illusoire de stupre et de luxe. Mais il avait beau être partiellement bourré, il ne l'était pas encore assez pour ne pas se rendre compte que tout ce qui l'entourait dans ses murs était factice.

par **Emi Hardwell** Sam 12 Mar - 1:49

Emi regardait le jeune homme avec un petit sourire amusé, pas franchement sûre qu’il ait déjà rit un jour… Il avait l’air tellement morne. Pourquoi faisait-il la gueule comme ça ? C’est quelque chose que Siam ne comprenait pas ça. On pouvait avoir un coup de déprime de temps en temps, mais depuis qu’il était la cet homme ne faisait que tirer la gueule. Il avait l’air tellement seul… La jeune femme écouta sa réplique et ne put s’empêcher d’éclater de rire.

Merci pour le compliment, mais pour être franche je ne comptais rien te proposer de payant. J’ai fini mon travail pour ce soir et maintenant c’est mon tour de m’amuser ! Tu m’avais l’air seul… Alors je me suis dit qu’on pouvait passer la soirée ensemble ? Enfin… Si tu en as envie bien sur.

Sur ce la jeune femme se leva et alla vers le bar. Elle parla quelques secondes au barman, puis il sembla servir un verre et enfin Emi revint. Elle s’assit à nouveau à côté de Vincent, tenant dans ses mains un verre de vodka cerise qu’elle sirota un peu. Elle irait lui recherche un verre de ce qu’il voulait plus tard, s’il en voulait toujours. En attendant il n’avait pas fini le siens et elle ne savait pas ce qu’il voulait alors elle n’allait pas lui ramener quelque chose. Elle but donc quelques gorgées de sa vodka comme si c’était de l’eau et reposa son verre sur la table avant de le regarder à nouveau avec un sourire enjoué.

Comment tu t’appels ? C’est la première fois que je te vois ici.

Elle n’avait pas vraiment attendu l’autorisation du jeune homme pour revenir. Après tout s’il voulait partir il n’aurait qu’à partir, elle n’allait pas lui courir après… Bref. C’était effectivement la première fois qu’elle voyait Vincent ici. Elle en était certaine… Chaque personne qui venait dans cette boîte elle les reconnaissait tous à leurs visages ou à leurs habitudes. Et les nouveaux, elle les repérait vite. Donc elle était certaine que Vincent était venu pour la première fois… C’était même bizarre qu’un gars dans son genre vienne dans un endroit comme ça. Il avait plutôt l’air d’un homme à rester bien calme chez lui… Mais bon. Chacun ses envies.

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